reprocher

reprocher

reprocher [ r(ə)prɔʃe ] v. tr. <conjug. : 1>
XII e; reprochier « rappeler une chose désagréable » 1132; lat. pop. °repropriare « rapprocher, mettre devant les yeux », et par ext. « remontrer, représenter »
1Représenter (à qqn), en le blâmant (une chose condamnable ou fâcheuse dont on le tient pour responsable) (cf. Faire grief, faire honte de) . « Il reprochait à ses camarades leur ignorance et leur sottise » (Duhamel). « Pendant quatre ans, les combattants de “14” reprochèrent à ceux de 40 d'avoir perdu la guerre » (Sartre). Rare « Il me voulut reprocher que j'avais mangé tout son bien » (Racine). Je ne vous reproche rien, se dit pour atténuer une observation qui pourrait être interprétée comme un reproche.
(1671) SE REPROCHER QQCH. : s'imputer à faute, se considérer comme responsable de qqch. N'avoir rien à se reprocher. « Quelquefois, je me reprochais de manquer de courage » (Bosco). « tous individus qui ne s'aiment guère, se reprochent mutuellement leurs vilenies » (Léautaud).
(Compl. chose) Critiquer, trouver à redire à (qqch.). Je reproche à cette maison d'être trop près de la route. « Ce que je reproche au naturalisme [...] c'est l'immondice de ses idées » (Huysmans).
2(XIIIe; spécialis. du premier sens attesté) Vx Reprocher un service à qqn, le lui rappeler en l'accusant d'ingratitude.
3Dr. Demander que l'on écarte (un témoin) en invoquant une cause précise. récuser. Reprocher un témoin pour cause de parenté.
⊗ CONTR. Excuser; complimenter, féliciter.

reprocher verbe transitif (latin populaire repropriare, rapprocher) Blâmer quelqu'un en le rendant responsable d'une faute, d'une chose fâcheuse : Reprocher à quelqu'un son ingratitude. Trouver un défaut à quelque chose, le critiquer : Qu'est-ce que tu reproches à cette voiture ? Refuser l'audition d'un témoin sous serment au pénal. ● reprocher (synonymes) verbe transitif (latin populaire repropriare, rapprocher) Blâmer quelqu'un en le rendant responsable d'une faute, d'une chose...
Synonymes :

reprocher
v. tr.
d1./d Reprocher à quelqu'un une attitude, une parole, une action, lui en faire grief, l'en blâmer.
|| v. Pron. (Réfl.) Je me reproche mon ingratitude.
(Récipr.) Ils se reprochent mutuellement leurs mensonges.
d2./d DR Reprocher des témoins, les récuser.

⇒REPROCHER, verbe trans.
A. — 1. Qqn reproche à qqn (qqc., de + inf., que + prop. à l'ind. ou au subj.).
a) Signifier qu'on désapprouve, blâme ou regrette telle action ou telle attitude de celui à qui l'on s'adresse. Synon. faire grief à qqn de qqc. (v. grief2). Reprocher une erreur, un crime; reprocher ouvertement, à mots couverts, injustement. Tu me reproches sans cesse que je pose, que je suis théâtral, que j'ai de l'orgueil, que je me pavane de mes tristesses comme un matamore de ses cicatrices (FLAUB., Corresp., 1846, p. 280). V. garrulité rem. s.v. garruler ex. de Brillat-Savarin:
— (...) je sais bien que je ne suis pas impeccable, ajouta-t-il avec colère, mais je m'en fous: je suis comme je suis. — Qui te le reproche? dit Henri. Il dévisagea Lambert avec un peu de remords. Il lui avait reproché de céder à la facilité, mais Lambert avait bien des excuses: une dure enfance, Rose était morte quand il avait vingt ans, et ce n'est pas Nadine qui l'avait consolé.
BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 468.
[En tournure nég. pour atténuer une remarque que l'on pourrait prendre pour une critique] Je ne vous reproche rien; je ne vous le reproche pas. Tu n'en as pas été témoin, je ne te reproche rien (HUGO, Lettre fiancée, 1820-22, p. 13). À propos de ton béguin pour Chloé; je ne te le reproche pas, je trouve tes réactions très sympathiques (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 95).
[P. méton. du suj. ou du compl. introd. par à] Dois-je me taire? Me défendez-vous, mon Dieu, de crier dans le sein d'un ami? L'aimai-je trop? Elle me pressa sur son cœur comme si elle eût craint de me perdre: — Qui me résoudra ces doutes? Ma conscience ne me reproche rien (BALZAC, Lys, 1836, p. 200).
[P. méton. du compl. d'obj.] On a eu raison de reprocher l'être suprême à ce calottin de Robespierre (FLAUB., Corresp., 1879, p. 275). Ainsi que le marchand de marrons le lui remontra justement, on ne doit pas battre un enfant, ni lui reprocher son père, qu'il n'a pas choisi (A. FRANCE, Crainquebille, 1904, p. 47).
Reprocher la nourriture (ou un terme équivalent) à qqn. Faire sentir à quelqu'un que son entretien représente une charge trop lourde. Reprocher (à qqn) le pain qu'il mange. Il faut me jurer que tu vas décider ta mère à nous marier. En voilà assez, de cette vie en l'air! Avec ça, maman me reproche toutes les bouchées que je mange (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1237).
b) Critiquer tel aspect d'une œuvre d'art ou de l'esprit. Je reproche à Manet son élégance, cet air d'homme du monde qu'il a en peignant, une espèce de négligé de bon ton et quelquefois un manque de sérieux (...), même dans le Balcon dont la beauté m'atteint directement (GREEN, Journal, 1932, p. 93). Marx a justement reproché à Hegel de fonder le droit, le pouvoir politique et la distribution économique sur les privilèges de la naissance et finalement sur l'hérédité physique (J. VUILLEMIN, Essai signif. mort, 1949, p. 290).
[P. méton. du compl. prép. introd. par à] Reprocher qqc. aux écrits de qqn. On incrimine aujourd'hui notre littérature; on lui reproche son raffinement et d'avoir travaillé à affaiblir plutôt qu'à galvaniser nos énergies (GIDE, Journal, 1940, p. 27).
2. Qqn reproche à qqc. qqc./de + inf. Considérer tel caractère d'une chose comme un défaut, une imperfection. Ce que l'on reproche à la concurrence, ce sont les inconvénients qui résultent de sa nature, et non les fraudes dont elle est l'occasion ou le prétexte (PROUDHON, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 204). On reproche à l'alcool d'être volatil et à la glycérine de se mélanger très difficilement à l'eau (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 330).
3. DR. (avant 1958). Reprocher un témoin. Récuser un témoin; ,,reprocher un témoin dans une enquête pour cause de parenté, de services à gages, de certificat délivré dans le procès, etc.`` (CAP. 1936).
B. — Empl. pronom.
1. réfl. Se reprocher qqc., de + inf., plus rarement que + prop. S'imputer à faute, se considérer comme responsable de quelque chose de fâcheux, de condamnable. Je me reproche que de funestes prévisions n'aient pas plus souvent troublé mes heures (...). (...) insouciant de l'avenir, je jouissais, presque sans inquiétude (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 256). En face de Hochedé, je me reproche tous mes petits renoncements, mes négligences, mes paresses, et par-dessus tout, s'il y a lieu, mes scepticismes. Ce n'est pas signe de vertu, mais de jalousie bien comprise (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p. 356).
N'avoir rien à se reprocher. Avoir la conscience tranquille. — Sois donc franc! Tu te fiches de l'Internationale, tu brûles seulement d'être à notre tête, de faire le monsieur en correspondant avec le fameux Conseil du Nord! Un silence régna. Étienne, frémissant, reprit: — C'est bon... Je croyais n'avoir rien à me reprocher (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1341).
2. réciproque. S'adresser mutuellement des reproches. De parole en parole, ils en arrivaient à se reprocher la noyade de Saint-Ouen; alors ils voyaient rouge, ils s'exaltaient jusqu'à la rage (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 191).
Prononc. et Orth.:[], (il) reproche [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Verbe trans. 1. ca 1145 « rappeler à quelqu'un quelque chose de désagréable » (WACE, La Conception Nostre Dame, éd. W. R. Ashford, 290); 2. 1170 « blâmer quelqu'un en le rendant responsable d'une faute » (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 238); 3. 1339 reprocier un compte « contester » (Tabul. S. Joan. Laudun ds DU CANGE, s.v. reprochare); 1538 reprocher tesmoings « refuser des témoins en alléguant des raisons » (EST.); 4. 1718 reprocher les morceaux à qqn « faire sentir à quelqu'un qu'il mange trop » (Ac.). B. Verbe réfl. 1671 (BOUHOURS, Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, p. 135 ds QUEM. DDL t. 31). Du lat. pop. repropiare « rapprocher; mettre sous les yeux », p. ext. « remontrer, objecter », dér. de prope « près, auprès de »; préf. re- à valeur intensive, sur le modèle du lat. appropiare (v. approcher). Fréq. abs. littér.:4 185. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 6 328, b) 4 778; XXe s.: a) 6 133, b) 6 150.
DÉR. 1. Reprochable, adj. Qui mérite des reproches. Synon. blâmable, condamnable. Un plaisir reprochable. Quand on a commis une chose reprochable, le ciel en punition vous en impose les témoins (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 449). J'ose dire que l'homme d'État a été, en Napoléon, moins reprochable que le général (PROUDHON, Guerre et paix, 1861, p. 236). Dr. Témoin reprochable. Témoin dont la déposition pouvait être récusée (avant 1958). Aujourd'hui où le reproche a disparu, le témoin jadis reprochable peut toujours déposer (ROLAND-BOYER 1983). []. Att. ds Ac. dep. 1694. a) 2e moit. XIIIe s. [ms.] « qui mérite des reproches » (Riule S. Beneit, B.N. 24960, f ° 6 r ° ds GDF. Compl.), b) 1600 dr. « récusable » (Fr. DE SALES, Défense de la croix, I, 9 ds HUG.); de reprocher, suff. -able. 2. Reprocheur, -euse, adj. Qui reproche. Je suis (...) triste et reprocheur comme un chien à qui son maître offre avec une insistance stupide un morceau de viande dont il ne veut pas, alors qu'il y a sur la table certaine crème à la vanille qui lui donnerait la parole, de joie (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1335). [P. méton. du déterm.] Du lit de dentelles, une voix à la fois caressante et reprocheuse sortit. — « Voilà cinq nuits que je vous attends. » (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 164). [], fém. [ø:z]. 1res attest. XVe s. reproucheur (Gl. gall. lat., Richel. l. 7684 ds GDF.), 1556 reprocheresse (Anc. Poésies VI, 185 ds HUG.); de reprocher, suff. -eur2.

reprocher [ʀ(ə)pʀɔʃe] v. tr.
ÉTYM. XIIe; reprochier « rappeler une chose désagréable », 1132; lat. pop. repropriare « rapprocher, mettre devant les yeux », et par ext., « remontrer, représenter ».
1 a Reprocher qqch. à qqn : représenter (à qqn), en le blâmant, une chose condamnable ou fâcheuse dont on le tient pour responsable. Grief (faire), honte (faire), imputer (à faute); et aussi accuser, blâmer, critiquer.Reprocher à qqn une faute, un crime, ses péchés (→ Corriger, cit. 6), ses torts, un défaut, son humeur (→ Gronder, cit. 20). || Reprocher à qqn sa trahison (→ Indigne, cit. 19), ses indulgences (cit. 8) et ses complaisances… || Il lui reprocha la noirceur (cit. 8) de son action. || On lui reprocha cette réponse comme une insolence (→ Jeter au nez, à la tête). || On lui reproche sa richesse, ses biens (→ aussi Manquer, cit. 25; monastère, cit. 2). || Reprocher à un écrivain son style, le critiquer sur son style.Reprocher à qqn de…, et l'inf. (→ Allouer, cit.; homme, cit. 128; perdre, cit. 37).Vx. || Reprocher à qqn que… (et l'indic.), de ce que… (et l'indic.) → 2. Bien, cit. 50; garrulité, cit. 1. — Reprocher âprement (cit. 4)…, plus ou moins ouvertement (cit.) qqch. à qqn.Je ne vous le reproche pas (→ Mériter, cit. 8), je ne vous reproche rien (→ Impérieux, cit. 9), se dit pour atténuer une observation, une remarque qui pourrait être interprétée comme un reproche. || Personne ne le lui reprochera (cf. Trouver à dire à…).Sa conscience ne lui reproche rien (→ aussi Aridité, cit. 4).
1 (…) des personnes m'ont reproché que je faisais ce prince plus grand qu'Alexandre.
Racine, Alexandre, 2e préface.
2 Le péché originel est folie devant les hommes, mais on le donne pour tel; vous ne me devez donc pas reprocher le défaut de raison en cette doctrine, puisque je la donne pour être sans raison.
Pascal, Pensées, VII, 445.
3 (…) il ne suffit pas de reprocher aux autres des fautes de langage ou de goût pour n'en point faire soi-même; nos critiques le prouvent tous les jours.
Th. Gautier, Préface de Mlle de Maupin, éd. critique Matoré, p. 48.
4 (…) cette soif de l'argent qu'il (Sainte-Beuve) reproche si amèrement au romancier (Balzac).
André Billy, Sainte-Beuve, p. 236.
5 Il chargeait toujours ses poches de livres qu'il était seul à connaître et au nom desquels il reprochait à ses camarades leur ignorance et leur sottise.
G. Duhamel, Salavin, III, III.
Absolument :
6 — Ne t'en va pas, Phil ! Je n'ai pas été méchante, je n'ai ni pleuré, ni reproché (…)
Colette, le Blé en herbe, p. 193.
b Reprocher (qqn) à (qqn), lui reprocher de favoriser, d'employer cette personne (Littré). Cf. Racine, Phèdre, III, 3; Mithridate, I, 3.
c (XIIIe, spécialisation du premier sens attesté). || Reprocher un bienfait, un service à qqn, le lui rappeler en l'accusant d'ingratitude.
7 Si l'on a reçu de lui le moindre bienfait (…) il le reprochera en pleine rue, à la vue de tout le monde.
La Bruyère, les Caractères de Théophraste, XXIV.
d Fam. || Reprocher la nourriture à qqn, la lui mesurer chichement. Plaindre.
(Compl. ind. n. de chose). || Ce qu'il reproche à la république… || Reprocher à une doctrine ses incohérences.
8 Ce qu'Isaïe reproche à son temps : l'idolâtrie, l'orgie, la guerre, la prostitution, l'ignorance, dure encore; Isaïe est l'éternel contemporain des vices qui se font valets et des crimes qui se font rois.
Hugo, Shakespeare, I, II, II, §IV.
8.1 (…) ce que je reproche au naturalisme (…) c'est l'immondice de ses idées; ce que je lui reproche, c'est d'avoir incarné le matérialisme dans la littérature, d'avoir glorifié la démocratie de l'art !
Huysmans, Là-bas, I.
e En franç. d'Afrique. || Reprocher qqn, lui faire des reproches. Blâmer. → ci-dessus l'emploi classique b.
2 (1339, emploi général; XVIe en dr.). Dr. Demander que l'on écarte (un témoin) en invoquant une cause précise. Récuser. || Reprocher un témoin pour cause de parenté.
9 À mesure qu'il se présentait un témoin, madame Goëzman commençait par le reprocher, le récuser, l'injurier avant même qu'il eût parlé, puis le laissait dire.
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 56.
——————
se reprocher (qqch.) v. pron.
ÉTYM. (1686).
1 (Réfl.). S'imputer à faute, se considérer comme responsable de… (→ Dépiter, cit. 4; lésiner, cit.). || Je me reprochais de manquer de courage (→ 2. Exprès, cit. 5). || Avoir à se reprocher… (→ Berner, cit. 3; entrain, cit. 1).N'avoir rien à se reprocher : avoir fait son devoir. || Je me le reprocherai toute ma vie.
10 Dans les premiers jours qui suivirent le bal, se reprochant avec amertume d'avoir manqué à ce qu'une femme se doit à soi-même (…) elle s'était imposé l'ennui de se dire malade et de sortir fort rarement.
Stendhal, Lucien Leuwen, I, XXII.
11 Un jour de congé, enfin, j'avisai au grenier une vieille petite malle longue et basse (…) que je reconnus pour être la malle d'écolier d'Augustin. Je me reprochai de n'avoir point commencé par là mes recherches.
Alain-Fournier, le Grand Meaulnes, III, XIII.
2 (Réciproque) :
12 C'est un tenancier de maison publique, c'est un avocat qui a sur la conscience la condamnation intéressée d'un innocent, c'est un spéculateur en blés qui s'est enrichi dans les famines, tous individus qui ne s'aiment guère, se reprochent mutuellement leurs vilenies et vont même jusqu'à se colleter.
Paul Léautaud, le Théâtre de M. Boissard, IV.
——————
reproché, ée p. p. adj.
|| Faute reprochée.(Au sens 1, c). || « Un bienfait (cit. 6) reproché tient toujours lieu d'offense ».
DÉR. Reprochable.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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